Des moments naturels du règne animal immortalisés au parfait moment. Cette année, le Wildlife Photographer of the Year fête sa 60e édition, et les premières images communiquées laissent présager une belle moisson. Ce concours de photographies animalières, organisé par le Musée d'histoire naturelle de Londres, est une fenêtre ouverte sur la faune sauvage, offrant des scènes de la nature captées par des photographes du monde entier.
À découvrirNovembre : que planter, semer ou récolter ?Depuis des décennies, cet événement annuel a aussi pour vocation de sensibiliser le public à la biodiversité. «Le concours reste fidèle à l'un de ses objectifs fondateurs : rehausser le prestige de la photographie animalière dans l'espoir que les prix profitent aux animaux en suscitant un plus grand intérêt du public pour eux et pour l'important sujet de la conservation », a indiqué le directeur du musée Doug Gurr, dans un communiqué.
Des photographes originaires de 117 paysPour cette édition particulière 59.228 candidatures ont été enregistrées. Un record ! Les photographes sont des amateurs ou des professionnels, de tous âges et de tous horizons (117 pays). « Dans cette sélection vous voyez la diversité des espèces, une gamme de comportements et des questions de conservation, a déclaré la présidente du jury Kathy Moran. Ces images représentent l'évolution de la compétition à travers les années, de l'histoire naturelle pure à la photographie qui embrasse pleinement la représentation du monde naturel - la beauté et les défis. C'est une sélection puissante pour lancer un anniversaire marquant.»
Les jurés jugent les photographes et leur cliché sur des critères de créativité, d'originalité et d'excellence technique.
Bon à savoir
100 photographies seront présentées à Londres. Une exposition phare installée au Musée d'histoire naturelle londonien, retracera les moments forts et l'histoire du concours Wildlife Photographer of the Year.Petite sélection de photos très appréciées du juryCatégorie Comportement : MammifèresJose Manuel Grandío / Wildlife Photographer of the Year.
Figurez-vous que cette photo hautement recommandée dans la catégorie «Comportement : Mammifère» a été immortalisée par un photographe espagnol, Jose Manuel Grandío, en France. Et plus exactement à Athose dans le Doubs. Cette hermine, sautant dans les airs au-dessus de la neige, fait une danse selon les scientifiques, mais les raisons de ce comportement ne font pas consensus (infection parasitaire…)
«Morsure mortelle».Ian Ford / Wildlife Photographer of the YearAgenouillé dans un bateau, Ian Ford a figé la scène d'un beau félin, mordant mortellement un caïman yacare au Pantanal, dans le Mato Grosso au Brésil. C'est un appel radio qui a alerté le photographe qu'un jaguar, dont la robe tachetée fait penser au léopard ou au guépard, avait été repéré sur les rives d'un affluent de la rivière São Lourenço.
«La dernière demeure».Randy Robbins / Wildlife Photographer of the Year.Cette photo, intitulée «la dernière demeure», a été prise par Randy Robbins un petit matin d'hiver, avant que la glace ne fonde, près de Susanville, en Californie. Grande première de cette édition Wildlife Photographer of the Year 2024, ce cervidé givré, mort, a été photographié avec un smartphone.
«Quitter le nid».Sasha Jumanca / Wildlife Photographer of the YearL'auteur de ce cliché, Sasha Jumanca, observait en Allemagne les chouettes hulottes dans un parc munichois près de chez lui. Il a été surpris de voir ces rapaces, regardant curieusement les passants, si près du centre-ville. Le photographe est en lice dans la catégorie 10 ans et moins.
«Chasseur au clair de lune».Xingchao Zhu / Wildlife Photographer of the YearDans la région autonome de Mongolie intérieure, en Chine, Xingchao Zhu est tombé nez à nez avec un chat de Pallas, qui venait d'attraper une proie : un petit oiseau. Cette espèce de chat sauvage, appelé aussi Manul (Otocolobus manul), très discret, est particulièrement difficile à observer. Il peut vivre à plus de 5000 m d'altitude grâce à son épaisse fourrure.
«Clair comme du cristal».Jason Gullery / Wildlife Photographer of the YearJason Gulley a photographié ces deux mammifères, un petit lamentin et sa mère, à Hunter Springs, dans la Crystal River, en Floride aux États-Unis. Ces animaux marins se nourrissent d'herbes marines(zostères), qui disparaissaient en raison de la prolifération d'algues, issues du ruissellement d'eau agricole. La restauration de cet habitat menacé et l'amélioration de la qualité de l'eau ont permis le retour de nombreux individus.
«Accroché», catégorie OcéansTommy Trenchard / Wildlife Photographer of the YearCette image illustre la prise accidentelle d'un requin, par un bateau pêchant du thon et de l'espadon. Elle pointe aussi du doigt l'absence de réglementation efficace de la pêche à l'échelle industrielle dans les eaux internationales. En raison de techniques de pêche non sélectives, des millions de requins sont capturés dans les océans. Résultat, la population a fortement chuté depuis les années 1970 et 75% des espèces océaniques de requins sont menacées d'extinction.
Catégorie 10 ans et moins.Shreyovi Mehta / Wildlife Photographer of the YearShreyovi Mehta a pris cette scène en contreplongée dans le parc national de Keoladeo, situé dans l'état du Rajasthan, en Inde. Lors de la période hivernale, de nombreux oiseaux d'eau viennent y hiverner. Certains y vivent aussi toute l'année.
Les lauréats du Wildlife Photographer of the Year 2024 seront connus dans quelques semaines. Si vous souhaitez des informations complémentaires sur le concours vous pouvez consulter le site officiel.